Fabienne Schlumpf (Photo: athletix.ch)
Fabienne Schlumpf (Photo: athletix.ch)

Les 35 obstacles de Fabienne Schlumpf

Fabienne Schlumpf (TG Hütten) aborde le 3000 m steeple des Mondiaux de Londres (séries mercredi) avec gourmandise et l’envie, à terme, de se rapprocher encore des meilleures Africaines. La Zurichoise, dans la forme de sa vie, visera d’abord l’accès à la finale des quinze meilleures.

La grande athlète du TG Hütten ne passe pas aperçue dans un peloton, d’abord par sa taille (1,83 m) mais aussi parce qu’elle est une des rares coureuses non-africaines au départ. Elle se défend plutôt bien, comme l’a démontré sa 3e place à Oslo en Ligue de diamant à mi-juin ou encore sa finale olympique à Rio l’été dernier.

Ces Jeux au Brésil avaient du reste marqué le début de son ascension, même si elle a eu le malheur de chuter en finale (18e). Depuis, elle a enchaîné les records suisses – quatre cette année, deux sur le steeple, un sur 10 km route et un autre sur semi-marathon – et s’est hissée au 2e rang dans la hiérarchie européenne de la saison. Cette année, ce sont toutefois des Mondiaux qui figurent au programme et non des joutes continentales. L’obstacle est infiniment plus élevé, dans une discipline traditionnellement archi-dominée par les athlètes des hauts plateaux.

Mais l’employée de la commune de Wetzikon – occupation à 20 % – n’est pas dépourvue d’atouts. Techniquement, au passage des obstacles, elle est supérieure à ses adversaires. Cela permet de réduire l’écart, mais pas de le combler totalement. Que faut-il faire alors pour rivaliser avec les meilleures du monde, qui tournent autour des 9′ quand son record de Suisse, déjà de très bonne facture, se situe à 9’21 »65? « S’entraîner et encore s’entraîner », répond-elle.

« Je travaille jour après jour »
Fabienne Schlumpf se donne les moyens de réussir. « Je travaille jour après jour pour combler l’écart qui me sépare des Africaines », précise-t-elle. Cette année, elle a enrichi sa préparation de quatre séjours de trois semaines et plus en altitude, deux fois à St-Moritz, une fois en Afrique du Sud et une fois… dans une chambre en hypoxie qui stimule les conditions de la haute altitude (oxygène raréfié), à Macolin.

« Je suis optimiste », déclare Michael Rüegg, compagnon et coach de Fabienne Schlumpf. La qualification pour la finale de vendredi est l’objectif minimal. L’Alémanique pourrait alors, si elle est en finale, s’approcher des 9’15 », elle qui rêve de franchir la « barrière » des 9’20 ». Elle détient le 11e chrono de la saison parmi les 42 engagées à ces Mondiaux.

L’athlète et son coach dresseront le bilan à la fin de l’année prochaine. Si, d’ici là, la Zurichoise voit qu’elle a comblé le trou, elle pourrait continuer sur le steeple. Sinon, elle envisage de passer sur marathon. Pour l’instant, elle apprécie la variété du steeple, avec ses 35 obstacles à franchir (« une bonne technique peut vite vous faire gagner 1 seconde par barrière », précise Rüegg). Son passé de spécialiste du cross la prédispose pour cette discipline. Et si elle s’illustre à Londres, elle pourrait avoir un boulevard devant elle pour les Championnats d’Europe de Berlin en 2018…

Tous les jours en Live sur la télévision suisse
La télévision suisse (SRF, RTS et RSI) retransmet tous les jours en direct les Mondiaux de Londres. Avec environ 50 heures d’athlétisme en Live, les fans bénéficient d’un service inédit.

A côté des News sur son site web, Swiss Athletics sera aussi actif sur Facebook et Twitter. Alors que des photos de l’équipe nationale seront aussi disponible sur le site de athletix.ch.

Lien vers les Mondiaux de Londres (y compris l’horaire et la liste des engagés)

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(ATS)