Kariem Hussein (LC Zürich) participe dimanche à 12h23 aux séries des Mondiaux de Londres sur 400 m haies. Le premier tour s’annonce déjà coriace pour le médaillé de bronze des Européen d’Amsterdam l’an passé qui vise toutefois une place en finale.
« Jamais depuis les Jeux de 2012 je n’ai vu une nation qui aime autant le sport. La ville vit le sport, on le remarque tout de suite », a témoigné le Thurgovien. Quelque 50’000 spectateurs pourraient de nouveau être dans présents lors de sa première sur 400 m haies dans le Stade olympique.
En ce moment, Hussein n’a plus guère de temps de se plonger dans l’atmosphère. Bien qu’il vise une place en finale, il s’agit d’abord de passer le premier tour. Chose pas donnée d’avance, comme l’indique un regard sur la liste de départ. En plus de lui, trois autres athlètes sont déjà descendus sous les 49 secondes cet été. Abderraham Samba du Qatar avec 48″31, le Cubain courant pour la Turquie Yasmani Copello champion d’Europe 2016 à Amsterdam et l’Estonien Rasmus Mägi, un rival de longue date de Hussein. Nouvelle preuve du très haut niveau des joutes mondiales. Hussein doit finir dans le Top 4 pour se qualifier directement à la place pour les demi-finales. Chose faisable, mais sans droit à beaucoup d’erreurs.
Content de son début de saison
« Au fond, je suis content du déroulement de ma saison, bien que je n’aie pas encore réussi d’exploit cette année », a expliqué le médecin en devenir. « Peut-être qu’il vient justement ici », ajoute-t-il. Seul à Athletissima Lausanne Hussein est descendu sous les 49 secondes. Sa meilleure marque de la saison est de 48″79, son record de 48″45. Pour entrer en finale, son grand but à Londres, il devra courir au moins à ce niveau.
Hussein a encore une revanche à prendre en grands championnats planétaires : en 2012, aux Jeux olympiques, il a dû se retirer pour cause de blessure ; en 2015, aux Mondiaux de Pékin, il a manqué la finale pour une place, dans le bon chrono de 48″59 ; l’été dernier, il n’était pas au mieux à Rio de Janeiro et a dû mettre la flèche à gauche dès les séries.
Motivé par le succès des autres Suisses
Pas de grande pensée sur le temps britannique. Normal pour un athlète sacré champion d’Europe sous la pluie. C’est en effet sous une pluie battante qu’est née en 2014 son étoile dans le Stade du Letzigrund : grand exploit suisse sans pareille depuis ceux de Viktor Röthlin sur la route et André Bucher sur 800 m. Est-ce plus facile pour lui de voir désormais d’autres Helvète à très haut niveau ? A-t-il moins de pression ? « Je n’ai pas seulement moins de pression parce que les autres sont bons, mais ça me motive », souligne-t-il.
Tous les jours en Live sur la télévision suisse
La télévision suisse (SRF, RTS et RSI) retransmet tous les jours en direct les Mondiaux de Londres. Avec environ 50 heures d’athlétisme en Live, les fans bénéficient d’un service inédit.
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(SDA/fre)